Interview avec Arnaud Dubroca 
–  Centre National France SST

Nous avons interviewé Arnaud Dubroca, PDG du Centre National France SST – Santé & Sécurité au Travail, pour en savoir plus sur l’importance de la formation aux gestes de premiers secours et connaître son avis sur le Cardio First Angel.

1. Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre société ?

« France SST est un centre spécialisé dans la formation des formateurs en prévention des risques. On se situe au Futuroscope de Poitiers, sur l’axe Paris – Bordeaux mi distance. 

On propose une offre de formation composée d’une vingtaine de formations qualifiantes de formateurs, auditeurs et de consultants. On est certifié OPQF et Qualiopi, qui sont nos principales certifications mises en avant. Toutes les formations France SST qualifiantes de formateurs sont prises en charge par les OPCO, AGEFICE et FIFPL. 

On a une équipe pédagogique nationale composée d’avocats, de docteurs en sciences de l’incendie et risque chimique, des psychologues du travail, ergothérapeutes et différents experts en risque routier ou électrique. Une vingtaine de membres qui encadrent et coordonnent nos formations qualifiantes de formateurs, consultants et auditeurs afin d’assurer une réelle cohérence pédagogique et une veille réglementaire active sur ce développement de compétences. »

2. Quel pourcentage de la population est formé ?

« Nous, on forme spécialement les formateurs SST – Sauveteurs Secouristes du Travail, et les informations qu’on leur transmet dans les formations de formateurs sont actualisées. 

Arnaud Dubroca France SST

Sur les dernières statistiques, sortie en septembre 2022, on était à 42 % de la population française formée aux gestes qui sauvent. Quand on dit « formé aux gestes qui sauvent » ça comprend les initiations d’une ou deux heures, les formations de sensibilisation PSC1 d’une journée et également les formations Sauveteur Secouriste du Travail qui durent 2 jours. Si on globalise le tout, on n’a pas des très beaux chiffres, on est à 42 % de la population initiée, sensibilisée ou formée aux gestes qui sauvent.

3. En moyenne, combien de fois un Français est formé aux gestes qui sauvent dans sa vie ?

« Dans les formations dispensées, il est prévu des formations continues ou des recyclages tous les 2 ans parce qu’effectivement, les gestes et les compétences peuvent se perdre. Aujourd’hui, on estime qu’un Français a 1,7 chance de devoir effectuer un geste de secours dans sa vie. Sachant que dans ces statistiques-là, 9 fois sur 10, c’est sur un proche qu’il faut effectuer les gestes. C’est la sphère familiale qui est en premier lieu visée. »

4. Selon vous, pour quelles raisons, en France, le taux de survie à un arrêt cardiaque est aussi bas par rapport, par exemple, aux pays scandinaves ?

« Si on parle de chiffres, c’est sûr, qu’on est toujours sur des statistiques qui ne sont pas en notre faveur au niveau de l’Europe. On estime en France aujourd’hui être à environ à 10 % de chances de survie après un ACR (arrêt cardio-respiratoire) contre 30 % à 35 % dans les pays d’Europe du Nord, Suède, Danemark, etc. Effectivement, il vaut mieux avoir un arrêt cardio-respiratoire dans ces zones-là que chez nous (rires). 

Alors, pourquoi ? Le sujet est vaste et peut vite être polémique, on pourrait dire qu’au niveau des instances, c’est des décisions étatiques et de collectivités locales. C’est avant tout les décisions politiques et un peu les décisions de cultures. D’une part culturelle, car, ce n’est pas forcément dans nos mœurs, dès le plus jeune âge, de former nos enfants, nos jeunes et nos adolescents au secourisme. L’autre part, politique, car c’est avant tout des décisions politiques soit au niveau de l’état soit au niveau des collectivités locales. Certains pays ont développé la formation aux gestes qui sauvent dans les établissements scolaires de manière systématique. En France, c’est développé dans les établissements scolaires, mais pour des questions de moyen humain ou financer ce n’est peut-être pas évident d’avoir dans tous les établissements le personnel nécessaire formé en tant que formateur. Certains pays ont également mis la formation obligatoire lors du permis de conduire, on l’a en France, mais ça reste uniquement une sensibilisation. En conclusion, je pense que l’aspect culturel et l’aspect pouvoir politique politiques jouent dans ces chiffres-là.

5. Qu’est-ce qui vous a plu du Cardio First Angel, notre assistant au massage cardiaque ?

« En 2 mots, je dirais : l’efficacité et la simplicité du Cardio First Angel. Dans un premier temps, efficacité, parce que c’est vrai que sur un dispositif de ce type-là, qui est très compact, on a la possibilité d’avoir une efficacité à double sens :

La profondeur des compressions thoraciques (5 à 6 cm). Le dispositif permet de respecter la bonne profondeur pour avoir une bonne compression cardiaque et de la cage thoracique.

Le rythme, selon les recommandations de l’ERC, il faut avoir un rythme de 100 à 120 compressions par minute, le système simple du Cardio First Angel de « clic » et « clac » nous permet d’avoir la bonne fréquence.

L’efficacité du produit, me parait très bien et en plus de manière autonome, car on n’a pas de piles ou de système électrique.

Dans un deuxième temps, la simplicité d’usage du dispositif parce qu’il est très simple, on peut facilement le positionner, avec les schémas, on peut tout de suite voir où il se positionne au niveau du thorax.

6. Vous avez équipé récemment vos formateurs avec notre CFA, pour quelles raisons ?

« Nous équipons et également présentons le CFA lors de toutes nos formations de formateurs. Étant donné qu’on forme entre 400 et 500 formateurs dans ce domaine chaque année, l’idée, c’est, à chaque fois de leur présenter des produits qu’on a sélectionné et qui nous paraissent pertinents que ça soit pour l’enseignant du secourisme ou pour l’opérationalité. Le Cardio First Angel remplit toutes ces cases-là. En termes d’équipement, je pense que tout formateur en secourisme devrait en avoir un déjà pour lui et devrait en avoir 2 – 3 pour l’enseignement. Par exemple, pour faire des ateliers Cardio First Angel me parait très intéressant, car ça permet d’apprendre aux stagiaires cette profondeur et ce rythme qu’ils doivent avoir. Idéalement, il faudrait avoir dans toute mallette de formateur en secourisme 3 ou 4 Cardio First Angel. Nous, on les a équipés et on le présente quand on retrouve les formateurs régulièrement tous les 3 ans pour qu’ils viennent revalider leur titre. On organise des ateliers Cardio First Angel pour la découverte parce qu’on pense que c’est un outil très pertinent.

Rare sont les produits qui servent dans l’opérationnel et dans la pédagogie. Là, c’est très intéressant, car les formateurs s’en servent dans leur quotidien en formation et en même temps, ils ont un appareil dans le sac qui peut leur servir sur le bord de la route. 

7. Où pensez-vous que le Cardio First Angel devrait être placé, un lieu stratégique ?

« Un endroit stratégique qui devrait être souligné, c’est partout. On pense souvent à sa localisation à côté d’un défibrillateur, mais pas que. Sur l’aspect défibrillateur, effectivement, étant donné qu’un défibrillateur va agir lors d’une fibrillation ventriculaire, mais ce n’est pas le cas de tous les arrêts cardiaques. Les activités cardiaques peuvent être en asystolies, dans ce cas, c’est un tracé plat et il faut faire un massage cardiaque, le défibrillateur ne va pas servir ou alors en fibrillation ventriculaire et dans ce cas, il faut un défibrillateur opérationnel accompagné du massage cardiaque. On voit avec la démocratisation des défibrillateurs et de leur installation a été assez présente, peut-être qu’associer à côté, en fixation murale, le Cardio First Angel, qui serait un outil très complémentaire. Cela permettrait d’avoir l’outil à l’appareil pour la fibrillation ventriculaire et l’outil à l’appareil pour le massage cardiaque externe. 

On pense, dans un premier temps, à sa localisation complémentaire au défibrillateur. Mais vu l’aspect très compact, petit et efficace du Cardio First Angel, dans une boite à gants, dans un sac à main ou dans un cartable serait très utile aussi. 

En conclusion ?

« J’encourage vraiment la démarche que vous avez eue sur ce produit, parce qu’on reste sur un produit qui est non seulement simple et efficace, mais aussi qui est abordable en termes de prix. Ce n’est pas non plus des prix de défibrillateurs, où il y a des coûts assez importants pour s’équiper, je parle surtout pour les particuliers. Je vous félicite et je vous encourage dans votre démarche. J’en profite pour mettre en avant le partenariat que vous nous avez permis de mettre en place. J’invite mon réseau à se connecter sur le site cardiofirstangel.fr et vous pouvez bénéficier d’un code promo. » 

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